En mars 2017, Joé Kobo fêtait ses 18 ans. Actuellement en formation au SM Caen, il est originaire de Bondy où il a rencontré son meilleur ami Kylian Mbappé. Egalement passé par l’INF Clairefontaine, le milieu de terrain d’origine congolaise nous raconte la vie d’un jeune footballeur en formation.

Les débuts à l’AS Bondy

Joé Kobo a débuté le football dans sa ville, Bondy. Son grand frère Kibéty, 10 ans de plus, lui a mis le pied à l’étrier. Le petit Joé aimait le suivre et taper dans le ballon autour des terrains de l’AS Bondy. Entré au club à l’âge de 5 ans, il va être fidèle au club de Seine-Saint-Denis durant près d’une décennie.

« Je suis né à Paris mais j’ai grandi à Bondy. Quand j’ai pris ma première licence à l’AS Bondy c’était surtout pour m’amuser. Je suivais mon frère, qui était plus âgé que moi, on me mettait un maillot, un short et des crampons et j’allais taper dans le ballon. Initialement, le choix de l’AS Bondy était uniquement lié au fait qu’il s’agissait du club de ma ville. Mais en grandissant et en avançant dans les différentes catégories d’âge du club, j’ai pris conscience que Bondy est un club qui fait un excellent travail de pré-formation et qu’il a une belle réputation auprès des recruteurs de clubs professionnels. »

Il faut dire que la génération 1998/1999 de l’AS Bondy a de quoi faire tourner les têtes des observateurs. Outre Kylian Mbappé, Joé Kobo côtoie également Jonathan Ikoné (prêté à Montpellier par le PSG) et Metehan Guclu (PSG) sur les terrains bondynois. Sa dernière saison, il jouera quelques matchs en U17 en étant surclassé.

« Mon grand frère compte énormément pour moi. C’est lui qui m’a donné l’envie de jouer au football et c’est lui qui m’accompagne depuis toujours. Il était entraîneur le matin et mon premier supporter l’après-midi. Durant toutes mes années à Bondy il me suivait et même après ma signature au SM Caen il était là pour moi. Il se déplace pour les matchs à Caen mais également quand nous jouons à l’extérieur. Il sait me conseiller, et je lui fais confiance. »

Alors que de nombreux jeunes footballeurs ont parfois un « agent » avant même d’être repéré par un club professionnel, Joé Kobo revendique le fait de travailler « en famille » et sans intermédiaire. A ce jour, il ne voit pas l’intérêt de faire appel à un conseiller et préfère déléguer cette activité à son grand frère.

« Je n’ai pas d’agent et je ne souhaite pas en avoir un. Je travaille très bien avec mon frère qui me suit dans tous les domaines et m’accompagne sur et en dehors du terrain. »

Le passage à l’INF Clairefontaine

Même si l’INF Clairefontaine n’a plus forcément le prestige qu’il pouvait avoir il y a 10 ans, le concours d’entrée du plus célèbre des pôles espoirs de l’Hexagone reste prisé par la plupart des jeunes footballeurs franciliens.

« Comme la quasi-intégralité des jeunes footballeurs, j’ai regardé la série « à la Clairefontaine » et en tant que footballeur, c’était un rêve pour moi d’intégrer l’INF. Je voyais que les pensionnaires s’entraînaient cinq fois par semaine, qu’ils touchaient le ballon tous les jours et dans de superbes conditions pour progresser. Pour moi, il était évident que je devais rejoindre l’INF Clairefontaine pour poursuivre mon évolution. Kylian Mbappé, qui est de la génération 1998 de l’INF, m’a également boosté. Il voulait que je vienne le chercher le vendredi soir et que je retourne à Clairefontaine le dimanche pour le raccompagner. Forcément, ça me motivait à passer les tests. »

Afin d’intégrer l’INF Clairefontaine et bénéficier de la formation des éducateurs diplômés du célèbre pôle espoirs, les étapes sont nombreuses. Plusieurs tours de sélections sont nécessaires pour départager les centaines de jeunes footballeurs franciliens qui rêve de marcher sur les traces de leurs glorieux ainés (Anelka, Henry, Saha, Gallas, Ben Arfa …).

Le processus de sélection commence dès le mois de septembre avec les inscriptions pour le concours d’entrée. En général, elles se font par l’intermédiaire des clubs amateurs où sont licenciés les jeunes. Plusieurs tours pour repérer les joueurs les plus aptes à intégrer l’INF Clairefontaine sont ensuite organisés. Les premières sessions ont lieu lors des vacances de février  et les tours finaux sont organisés durant les vacances d’avril. Le stage final qui se déroule sur 3 jours permet aux formateurs de faire un dernier écrémage. Le choix se base sur des aptitudes sportives mais également sur la personnalité du joueur et sa capacité à intégrer un collectif.

« J’étais sur de mes qualités et c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité intégrer l’INF. Mon objectif n’était pas de me jauger vis à vis de mes concurrents potentiels. Ne pas être sélectionné aurait été pour moi un échec. Je me suis donné toutes les chances pour convaincre les formateurs de me retenir. Je n’avais que 13 ans mais j’étais déjà compétiteur, et je n’ai jamais envisagé l’échec. »

Malgré ces certitudes, Joé Kobo attend fébrilement les résultats du concours d’entrée à l’INF Clairefontaine.

« C’était vers la mi-mai, et nous étions tous un peu stressés en attendant que la liste des candidats retenus soit dévoilée. J’ai d’ailleurs appris que j’étais retenu d’une façon assez particulière. J’ai une sœur jumelle avec qui j’ai une relation fusionnelle, qui ne faisait qu’actualiser le site de la FFF. Et d’un coup, elle a vu apparaître la liste des joueurs retenus. Elle est venue me réveiller brutalement pour m’annoncer « Joé, Joé, tu es sur la liste ». Comme elle a l’habitude de me faire des blagues, je ne voulais pas la croire, mais elle m’a montré la liste avec écrit « Joé Kobo, AS Bondy ». Forcément, ça a été une immense joie pour moi, mais également pour ma famille qui était fière que je passe cette étape qui allait me permettre de lancer ma carrière. Je m’en rappellerais toute ma vie. »

A l’âge de 13 ans, Joé Kobo intègre donc l’INF Clairefontaine pour 2 saisons. Toute la semaine, il s’entraîne avec les formateurs fédéraux, mais le week-end il retourne à l’AS Bondy. C’est le double cursus mis en place dans le pôle espoirs.

« Bondy a toujours appuyé mes démarches et a respecté mon choix de passer le concours d’entrée. Pour le club, c’est valorisant d’avoir des joueurs qui rejoignent l’INF Clairefontaine, tout en sachant que je revenais le week-end pour jouer avec le club. Au final, nous étions tous gagnants.

Notre quotidien à l’INF était assez simple. Nous nous levions vers 7h, petit déjeuner vers 7h30 et ensuite départ collectif en bus pour le collège Catherine de Vivonne de Rambouillet. Nous revenions à Clairefontaine vers 15h30 pour les entraînements. Après, nous avions des plages réservées pour les devoirs. Les journées étaient quasiment toutes sur ce modèle. Le vendredi soir nos familles venaient nous chercher pour le week-end et nous revenions ensuite à l’internat le dimanche soir après avoir disputé notre match en club.

Clairefontaine c’est aussi une grande famille. Il existe un vrai label INF. Les promotions se suivent et nos aînés sont nos modèles. Et quand nous passons en deuxième année, nous nous devons de perpétuer la tradition en aidant les nouvelles promotions. C’est un peu comme dans les universités américaines. Aujourd’hui encore, nous avons encore énormément de relations. Rien qu’ici à Caen, je suis arrivé avec quatre autres joueurs de la génération 1999. Et je suis toujours en contact avec mes autres collègues de promo et quelques formateurs.

Je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir, mais personne ne pourra m’enlever mes 2 années à Clairefontaine. Tout le monde connaît la qualité de la formation dispensée dans ce pôle espoirs, et ça a été un véritable honneur pour moi d’avoir eu la chance d’intégrer l’INF.

Et puis au delà de la formation, c’était absolument génial de pouvoir observer l’Equipe de France A quand elle venait se préparer à Clairefontaine. Nous n’avions pas forcément l’occasion de leur parler, mais c’était déjà un énorme honneur de pouvoir assister à leurs entraînements. Nous étions tous émerveillés devant les Bleus. »

Le choix du club formateur

Malgré la joie de rejoindre un centre de préformation aussi prestigieux que l’INF Clairefontaine, le plus dur commençait pour Joé Kobo. Alors que dans la série « à la Clairefontaine » les cycles duraient 3 ans, ils ne durent plus que 2 saisons depuis la génération 1995. Autant dire que le temps passe très vite, et que tous les jeunes ont leur choix de club formateur en tête.

« On ne va pas se mentir. Les contacts avec les clubs professionnels interviennent souvent avant de rentrer à Clairefontaine. Sachant que l’AS Bondy a une excellente réputation et que de nombreux jeunes joueurs passés par le club intègrent des centres de formation, les observateurs et les recruteurs étaient souvent au bord des terrains. Comme j’étais performant, je savais que j’étais dans leurs petits papiers. David Lasry, du SM Caen me suivait depuis longtemps. »

En entrant à Clairefontaine, Joé Kobo aurait pu s’engager avec un club professionnel en parallèle. C’est souvent le dilemme des jeunes footballeurs en préformation. Certains préfèrent s’engager rapidement avec des clubs pros afin d’être libéré du poids des échanges avec les recruteurs et des négociations, tandis que d’autres préfèrent prendre leur temps pour ne pas se tromper.

« Je suis le dernier de la promotion 1999 à avoir signé avec un club professionnel. Il me restait un mois pour faire mon choix. Se précipiter pour signer rapidement avec un centre de formation est à double tranchant. Cela peut sans doute libérer d’un poids, mais aussi conduire à un certain relâchement dans les efforts et dans les attitudes puisque le joueur à la certitude de rejoindre un club au final. Il faut aussi dire que ce n’est pas parce qu’on signe rapidement avec un club pro qu’on est meilleur ou qu’on fera une plus belle carrière.

Avec ma famille, nous avons pris le temps d’étudier les différentes propositions. Le choix de rejoindre un centre de formation doit être un choix concerté et ne doit pas se limiter uniquement aux critères sportifs. Nous nous sommes également souciés de ma prise en charge en tant que jeune adolescent. C’est à dire sur le plan scolaire, mais également sur l’encadrement. Sans être caricatural, on quitte sa famille biologique pour rejoindre une nouvelle « famille » avec des coéquipiers, des éducateurs, des surveillants et toute une équipe administrative et médicale. Il ne faut donc pas se tromper sur le choix du club formateur quand on signe un contrat aspirant de 3 ans pour éviter de pleurer tous les soirs dans sa chambre et revenir « à la maison » six mois plus tard.

Pour une maman, accepter le choix de son fils de quitter le domicile familial est déjà difficile, alors il était indispensable qu’elle soit rassurée sur mon environnement. Le choix a été concerté avec ma mère, mais il est évident que si elle n’avait pas été pleinement convaincue par le projet proposé par le SM Caen je n’aurais jamais signé.

De mon côté, ça me faisait également un énorme pincement au cœur de savoir que j’allais être éloigné de ma famille, notamment de ma sœur jumelle que je considère vraiment comme ma moitié ! Après il faut également se dire que pour réussir il faut passer par ces étapes. Et si à la fin mon rêve de devenir footballeur professionnel se concrétise, je ne pourrai que me féliciter d’avoir effectué ces choix et fait ces sacrifices. »

Originaire de région parisienne, Joé Kobo fait le choix de s’engager avec le SM Caen. Le club normand a une réputation d’être un bon club formateur (Costil, Mendy, Gallas, Guerreiro, Bodmer, Rothen, Lemar, Niang …), d’être proche de Paris (250km, 3h de route) et surtout d’être un club familial.

« J’avais déjà quitté ma famille à l’âge de 13 ans en intégrant Clairefontaine. J’étais interne la semaine, et je rentrais le week-end pour revenir chez moi et jouer avec l’AS Bondy. Le départ vers Caen était donc peut-être un peu moins difficile à vivre. Même aujourd’hui, mon frère essaye de se libérer quasiment tous les dimanches. Comme nous sommes dans une poule « parisienne », ma mère et ma sœur viennent me voir jouer quand nous affrontons des équipes franciliennes comme le Paris SG ou le Paris FC. Sinon, elles peuvent aussi venir me voir à Caen. Le club rembourse les frais de déplacements des familles. Mais de façon générale, nous nous voyons essentiellement pendant les vacances scolaires.

Je suis arrivé au SM Caen après 2 saisons à l’INF Clairefontaine et j’avais donc des certitudes sur mon niveau. Je me disais que j’allais m’imposer et jouer rapidement. Pourtant, en arrivant en Normandie, je suis tombé de haut. Je n’ai pas fait la préparation avec les U17 Nationaux et l’entraîneur m’a clairement expliqué que je n’entrais pas dans ses plans. De mon côté, je n’ai jamais perdu confiance en mes qualités même si j’avais tendance à me renfermer sur moi-même et bouder. Je savais que mon problème n’était pas mon niveau de footballeur mais plutôt mon investissement et ma capacité à reproduire les efforts. J’étais sûr de mes qualités, mais pas forcément de la qualité de mon travail. Je me suis remis en question, mais je n’ai jamais perdu confiance. J’ai effectué un gros travail sur moi-même, notamment grâce à l’aide de mon frère car je savais qu’il fallait que je cravache pour intégrer le groupe des U17 Nationaux et convaincre le coach de me faire confiance. Avec du recul, je sais que je n’avais pas fait ce qu’il fallait, surtout quand je me compare à mes coéquipiers de l’époque. Il faut donc être très fort mentalement et accepter de remonter la pente étape par étape en étant lucide sur ce qu’il nous manque. Cette période a été assez longue, puisque j’ai du attendre le mois de mars pour jouer mon premier match de championnat. Mais je n’en veux pas à l’entraîneur. C’était dur, mais je savais ce que je devais faire. Au final, je n’ai plus jamais quitté le groupe et même dans les moments difficiles, je n’ai jamais regretté mon choix de signer à Caen.

J’ai entamé ma deuxième saison avec beaucoup de confiance. Dès que j’étais sur le terrain j’étais performant, mais malheureusement j’ai été éloigné 3 mois pour une grosse entorse du genou et ensuite pour une fracture du poignet durant 1 mois et demi. Autant, dire que ma saison a été mitigée sportivement.

Après 2 saisons en U17 Nationaux, je savais qu’il me restait encore un an de contrat et que je devais faire mes preuves cette année pour ma première saison en U19 Nationaux. Au niveau du temps de jeu je suis assez satisfait car je suis titularisé régulièrement. Au delà des minutes, je suis aussi satisfait de ma progression personnelle, car je sens que j’arrive à passer des caps. »

La vie au centre de formation

Après 2 ans à Clairefontaine, Joé Kobo a donc rejoint le centre de formation du SM Caen. L’occasion de nous faire découvrir son quotidien.

Le fait d’être passé par l’INF Clairefontaine m’a sans doute permis de mieux vivre l’arrivée à l’internat du centre de formation caennais. J’avais l’expérience de 2 années en centre, même si je rentrais le week-end, donc je savais à quoi m’attendre.

Au centre de formation de Caen, nous sommes 2 par chambre, que ce soit en U17 ou en U19. Personne n’a de chambre individuelle. En début de saison, les responsables du centre de formation se réunissent pour définir la répartition des joueurs et constituer des binômes. Pour ma première saison en U17, j’étais en chambre avec Allan Linguet. La deuxième année, j’ai eu 2 partenaires en raison des travaux au centre de formation. D’abord Toussaint Omari et ensuite Kévin Monzialo. Et cette année, je partage la chambre de Brice Tutu. On passe énormément de moments ensemble, et nous avons de supers rapports. Nous sommes dans la même situation, donc au delà d’être un ami, un coéquipier de chambre peut également devenir un confident. La vie au centre de formation passe forcément par ce genre d’échanges et de rapports humains.

Da façon générale, nous sommes souvent tous ensemble. Mais c’est pas pour autant que c’est une colonie de vacances. Il faut s’adapter mais l’équilibre entre les moments collectifs et le besoin d’être parfois seul n’est finalement pas trop difficile à trouver. »

Élève en terminale au Lycée Sainte-Ursule, Joé n’est pas à Caen que pour le football. Il ne doit pas négliger les études, et le SM Caen met tout en oeuvre pour que ses pensionnaires puissent bénéficier d’une formation sportive tout en suivant une scolarité aménagée. Tous les joueurs caennais ne sont pas scolarisés au même endroit. Le SM Caen a des conventions avec 3 lycées.

« Il n’y a pas de règles concernant l’heure du lever. La seule obligation est d’être au petit déjeuner entre 7h00 et 7h40. Ensuite, comme nous avons les cours à l’extérieur, nous prenons le bus pour rejoindre un des 3 établissements scolaires selon notre filière. En général, nous commençons les cours vers 8h15. Sur le coup de 9h50 nous quittons le lycée car un bus vient nous récupérer pour nous déposer directement sur les terrains d’entraînement. Ensuite, nous nous entraînons jusqu’à midi et nous filons directement au centre de formation pour le repas du midi. L’après-midi suit la même logique que la matinée. Un bus nous amène au lycée pour environ 2 heures de cours, et ensuite, rebelote, nous repartons à l’entrainement pour la deuxième de la journée. Il faut tout le temps jongler entre les cours et les entraînements. C’est parfois difficile que ce soit physiquement ou psychologiquement d’effectuer cette bascule entre le foot et le lycée. Au final, notre corps arrive à s’habituer pour éviter un effet de lassitude. Ce sont aussi ces étapes qui nous forgent en tant qu’homme.

Je pense qu’une bonne intégration pour un footballeur dans un lycée est essentiellement liée à l’image qu’il dégage. Moi, quand je me rends au lycée, j’y vais pour côtoyer des collègues, des amis, et pas pour qu’on me regarde en se disant que je suis un footballeur du SM Caen. Non, je suis Joé Kobo, lycéen. Je pense qu’il faut vraiment dissocier le sportif de l’homme. Ça va dans les deux sens. Au lycée on nous appelle « les footeux », mais non, quand j’arrive au lycée, je n’ai pas de crampons. De la même façon, il ne faut pas que nous, footballeurs, prenions les autres élèves de haut, sous prétexte que nous sommes au centre de formation de Caen. Pour moi, il ne faut éviter les rivalités entre les footballeurs et les autres. Je suis extrêmement fier de bien m’entendre avec les élèves de ma classe que je côtoie depuis la classe de seconde. Au lycée, j’ai rencontré deux personnes, Salma et Tom, avec qui je partage de nombreuses choses. Ils me permettent de sortir un peu du « tout foot » et justement d’avoir d’autres sujets de conversation. C’est très important pour l’équilibre d’une personne de ne pas être focalisé que sur un seul sujet. »

L’avenir

Après 3 saisons au SM Caen, 2 en U17 Nationaux et l’actuelle en U19 Nationaux, Joé Kobo arrive au terme de son contrat aspirant, signé en 2014 à sa sortie de Clairefontaine. A l’heure actuelle, les dirigeants du club normand ne sont pas revenus vers lui.

« Je reste serein et j’essaye de me concentrer sur le terrain. Je reste en attente d’un retour du club pour savoir s’il souhaite me proposer un nouveau contrat, mais il ne faut pas que je me focalise uniquement sur ça. On verra ce qu’il adviendra mais il est certain que mon objectif est de signer pro avec le SM Caen. »

L’amitié avec Kylian Mbappé

Il était impossible de conclure ce témoignage de Joé Kobo sans évoquer sa belle amitié avec Kylian Mbappé. D’un an son aîné, le monégasque est le meilleur ami de Joé. Ils se sont connus à Bondy et sont en contacts

« Je connais Kylian depuis que nous sommes tout petits. Nous sommes tous les deux originaires de Bondy et même s’il est de la génération 1998 et moi de 1999, nous nous sommes souvent retrouvés sur les terrains. Nous étions licenciés à l’AS Bondy et il m’a poussé à passer le concours d’entrée de l’INF Clairefontaine comme lui. C’est mon meilleur ami, et je le considère comme mon frère. Nous sommes en relation quasi-permanente.

Au delà de notre amitié, je dois dire que je suis épaté par son éclosion. Je ne suis pas surpris par ce qu’il réalise parce que j’ai toujours su qu’il était au dessus du lot, mais c’est vrai que tout va très vite. Le voir titulaire avec les Bleus contre l’Espagne après seulement une saison professionnelle est impressionnant. Il est lucide et mature depuis toujours. Dans sa façon de communiquer, il est déjà très fort également. Il est aussi fort sur le terrain qu’en dehors. Pour moi, il fait du bien au football. Je suis persuadé qu’il ne va pas s’arrêter là. »